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La loi n°2016-1547 du 18 novembre 2016 a créé le « nouveau divorce par consentement mutuel ».
nDésormais, pour toutes les procédures initiées après le 1er janvier 2017, vous pouvez divorcer sans passer devant le Juge aux Affaires Familiales.
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Toutefois, les requêtes en divorce par consentement mutuel déposées au greffe du Juge aux Affaires Familiales avant le 31 décembre 2016 demeurent régies par l’ancienne procédure (homologation par le juge avec possibilité d’être représenté par un seul avocat).
nSi les époux sont d’accord sur l’ensemble du divorce, cette procédure présente l’avantage d’être rapide, et par conséquent – a priori – moins couteuse.
nComment ça marche ?
nContrairement à « l’ancien divorce par consentement mutuel » chaque époux devra être représenté par un avocat différent.
nEn dehors de la présence du juge, le rôle de l’avocat est accru.
nChaque avocat devra s’assurer :
n- n
- Du consentement libre et éclairé de l’époux qu’il assiste, n
- De l’équilibre de la convention et de ce qu’elle préserve les intérêts de chacun, n
- De ce qu’elle contient les mentions obligatoires prévues à l’article 229-3 du Code civil, n
- De ce qu’elle ne contrevient pas à l’ordre public, n
- De ce que les enfants ont bien été informés par les parents de leur droit à être entendu, n
- De ce qu’elle fait mention : n
- Du nom du notaire ou de la personne morale titulaire de l’office chargé de recevoir l’acte en dépôt au rang des minutes, n
- De la valeur des biens ou droit attribués au titre de la prestation compensatoire, n
- Des modalités de recouvrement, les règles de révision de la créance et les sanctions pénales encourues en cas de défaillance dans l’hypothèse où la convention de divorce fixe une pension alimentaire ou une prestation compensatoire sous forme de rente viagère, n
La convention de divorce devra contenir le cas échéant en annexe :
n- n
- L’état liquidatif de partage en la forme authentique, n
- L’acte authentique d’attribution des biens soumis à publicité foncière, n
Il conviendra de fournir à l’avocat qui vous représentera :
n- n
- Pièce d’identité, n
- Livret de famille, n
- L’acte de mariage, n
- Les actes de naissance des époux et des enfants du couple, n
- Contrat de mariage s’il en existe un, n
- Justificatif de domicile, n
- Justificatif des ressources et charges de chaque parties (avis d’imposition, etc…), n
- Déclaration certifiant sur l’honneur l’exactitude de vos ressources et patrimoine, et conditions de vie prévue à l’article 272 du Code civil dans le cadre de la fixation de la prestation compensatoire n
Les enfants du couple sont informés par leurs parents de leur droit à être entendus par le juge.
nLa convention et le délai de réflexion :
nUne fois la convention rédigée, l’avocat adresse à l’époux qu’il assiste un projet de convention qui ne peut être signé à peine de nullité qu’à l’expiration d’un délai de réflexion de 15 jours à compter de la réception.
nLe notaire, ne déposera l’acte au rang de ses minutes qu’après avoir vérifié que ledit délai de quinze jours s’est bien écoulé.
nLa signature de la convention :
nUne fois le délai de quinze jours écoulé, les époux et les avocats signent ensemble la convention.
nCette signature fera l’objet d’un rendez-vous commun.
nLa convention et le notaire :
nDans un délai de sept jours suivant la date de la signature de la convention celle-ci est transmise au notaire prévu à l’acte et à la requête des parties par un des deux avocats.
nLes parties choisissent le notaire de leur choix, il n’y pas de compétence territoriale.
nLe notaire dispose alors d’un nouveau délai de 15 jours pour déposer la convention au rang des minutes.
nIl n’est pas nécessaire de se rendre chez le notaire pour l’enregistrement, le simple dépôt donne ses effets à la convention en lui conférant date certaine et force exécutoire.
nVotre avocat attirera votre attention sur le fait que le notaire ne remplace pas le juge.
nIl ne vérifie ni le consentement des parties ni l’équilibre de la convention.
nCe sont les missions qui incombent à votre avocat.
nEn revanche, le notaire pourra vérifier les mentions obligatoires devant figurer à la convention.
nL’opposabilité du divorce :
nUne fois la convention déposée au rang des minutes du notaire, celui-ci remet aux parties une attestation de dépôt qui permettra aux avocats des parties de transcrire le divorce en marge des actes de mariage.
nLe coût du divorce :
nPar hypothèse, ce divorce sera moins long qu’un divorce conflictuel, il sera moins couteux.
nNéanmoins, en dehors des honoraires de chaque avocat, les époux doivent prendre en compte le droit d’enregistrement facturé par le notaire.
nLe délai de la procédure :
nEn théorie ce divorce peut durer un mois, un moins et demi.
nMais en pratique, s’il peut-être plus rapide que d’autres procédures de divorce, il faut garder à l’esprit que pour préserver l’équilibre de la convention, la procédure fera l’objet de discussions, de rencontres etc…
nLe but est de prendre le temps de rédiger une convention qui pourra prémunir chaque époux contre toutes difficultés ultérieures.
nLes cas d’exclusion de ce divorce :
nLe divorce par consentement mutuel par acte sous signature privée contresigné par avocats est exclu dans les hypothèses suivantes :
n- n
- Le mineur, informé par ses parents de son droit à être entendu par le juge, demande son audition par le juge ; n
- Un des époux se trouvent placés sous sauvegarde de justice, curatelle ou tutelle n
Maitre Louise LANGLET AVOCAT, sur Légavox, le 19/03/2018
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